« Felicità »

C’est la dernière toile de 2012. J’ai adoré la peindre …  et prendre le soleil à chaque coup de pinceau. Elle aurait bien mérité sa place à l’accrochage de l’expo « Bliss » car on n’est pas loin de nager dans le bonheur ici aussi. Personnellement, j’y trouve au moins 5 ingrédients indispensables.

"Felicità" - Antoine Renault 2012 - Acrylic on canvas - 80x40cm

Un titre en forme de voeux. Le 6 décembre, j’ai senti effectivement que la fin du monde était proche. Deux planètes se sont à nouveau raté de peu et semblent reparties dans leur rotations lointaines. 2012 s’est donc achevée « de manera terminante »: claire, sans discussion.  2013 sera surprenante. Et les jours rallongent désormais. Felicità ! 🙂

« Perspective de sirène »

Antoine renault 2012 – Acrylic on canvas – 80x80cm

Les voiles d’avant piaffent. Prendre le vent avant les autres, c’est leur boulot. Mais dans un temps comme aujourd’hui, c’est un privilège. Le bout dehors est à la hauteur de leur impatience et les emmène chercher de la traction loin devant la proue. La trinquette enchaîne en transition juste derrière. La carène taillée pour le large a pris son rythme, bien callée sur le flanc tribord. Elle divise la houle dans une parfaite impartialité, la laissant se refermer derrière dans un sillage léger mais élaboré.

Le spectacle de ce cotre puissant qui file plein ouest pourrait en impressionner plus d’un. Pas la mer… Elle est sa raison d’être, son terrain de jeu. Elle est à la source. L’inspiration de son architecte, la passion de ses charpentiers. Elle décide de tout et révèle tout. S’il est beau dans ses lignes, c’est pour elle et grâce à elle.

D’ailleurs, cela ne la laisse pas insensible, la mer. Pour la première fois, elle qui d’habitude contrôle si bien tout autour, du clapot du jour aux risées de bonne humeur. Elle  se laisse cette fois complètement dépasser par ses émotions. Un battement de cœur lui échappe. Soulève un ourlet d’une transparence lumineuse. Lance quelques perles joyeuses …

La déferlante Facebook

Mark Tipple tient ses promesses : enthousiasmé par le résultat du projet de peinture inspiré par l’une de ses photographies, il avait promis de publier l’image sur sa page Facebook. C’est arrivé le WE dernier …

… et ça a tout d’un coup changé un peu la vie de la mienne de page. Plus de 600 « likes » en quelques heures sur son article, dont une soixantaines sont venus immédiatement « aimer » du côté de chez moi. Bon…, une petite accélération de trafic amoureux, même virtuel, c’est toujours agréable. Mais ce sont les échanges qui suivent qui deviennent vraiment intéressants. Certains visiteurs découvrent soudain l’ensemble de mon travail et des témoignages très touchants arrivent d’Australie, de Croatie, d’Angleterre. Puis des conversations par mail. Lire les émotions provoquées par un tableau à l’autre bout du monde chez un parfait inconnu est un plaisir inattendu. Je crois que je publierai bientôt celles de Tanja à propos de « Rayon Vert ». Et je suis curieux de savoir si « Bain de soleil » finira un jour dans la beach house de Marco, cet italien installé à Sydney. L’autre belle conséquence de ces nouveaux contacts : je découvre grâce à eux 2 nouveaux photographes remarquables qui vont, j’en suis sûr, nourrir aussi mon inspiration : Morgan Maasen et Sarah Lee. Seul petit problème : ma page Facebook a désormais 3 fois plus de portée sur des lecteurs en langue anglaise. il va falloir s’adapter !

« The Underwater Project » de Mark Tipple

Mark est un remarquable photographe de documentaires australien. Il met son talent au service de nombreux projets ayant un objectif de developpement social. Il est un des fondateurs de « The Underwater Project ». Et c’est en recherchant des images de vagues sur Pinterest que je suis tombé sur son travail. Un choc visuel ! Une vision totalement inédite de la photographie de surf. Nous sommes entrés en contact via Facebook. J’avais très envie d’utiliser une de ces images décoiffantes pour un projet de tableau, il m’a donné son OK pour le sujet ci-dessous avant de suivre de près l’avancement du tableau.

antoine renault – acrylic – 2012

Si cette image vous intéresse, vous n’allez pas être déçus par ce qui suit sur le site. Profitez-en pour parcourir aussi ses photos de portraits et de déserts. J’aime beaucoup son cadrage et ses couleurs. Pur talent from down under !

Ricochet

Acrylique sur toile 100×50       Antoine Renault

Ca commence souvent en se promenant sur la plage la tête en bas, vers les coquillages. On avance penché, lentement, très concentré. Trouver la plus jaune des littorines, le plus harmonieux verre poli, le premier grain de café. On décide de démarrer une collection, comme à chaque début d’été. L’un d’entre nous tombe sur un caillou tentant. C’est parti pour une compèt’. On ne nait pas tous égaux devant le ricochet. Il faut un double talent. De sélectionneur d’abord : préférer plat pour assurer le rebond, rond pour garder une forme homogène en rotation, pas trop fin et pas trop léger pour assurer une bonne stabilité de vol et une belle longueur de tir. Talent de lanceur ensuite : le bon angle au raz de l’eau, en dessous de l’épaule, la distance du premier rebond (pas moins de 5 mètres), … Mais tout cela ne peut rien contre un clapot contrariant. Choisir son moment reste donc la clé du succès. Par exemple, on voit bien ici que pour notre lanceur de gauche, le tir a du être aussi rapide et spontané que l’habillage du matin et que le retroussage de jeans. Mais sans doute réussi car on sent bien qu’à droite, on ne veut pas rater son coup …