Après une lente et longue marche sous-marine, Elvire se mit à nager. Planer sous l’eau pendant de longues minutes. A s’en laisser pousser des nageoires. Oui mais on ne devient pas sirène du jour au lendemain. Il faut faire le plein d’oxygène avant de se faufiler sous la surface. Et si dans élan de générosité on veut bien relâcher un peu d’air avant de remonter, cela offre des bulles magiques. Des petites montgolfières nacrées. Ce matin à Levrossos était décidément parfait.
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Diafaneia
Cela veut dire transparence en grec.
La plage de Levrossos est déserte, comme chaque jour. Petit déjeuner gourmand au milieu d’un jardin luxuriant : il est de toute évidence la principale passion du propriétaire des lieux. Quel programme pour ce matin ? Barboter dans l’eau claire ! Avancer vers la sortie de la crique. Marcher tranquillement jusqu’à ce que la pente très douce finisse par nous plonger dans l’atmosphère liquide. Avancer encore. Se retrouver enveloppé d’une eau parfaitement tempérée. Raccord avec l’air que l’on respire. D’air et d’eau. L’impression de flâner sur le sable blanc, tout entouré de légers courants … d’air et d’eau. Pourquoi abandonner cette parfaite sensation et se mettre à nager ? C’est comme marcher sur la lune. L’eau nous porte un peu plus longtemps à chaque pas. Un peu plus haut à chaque impulsion. Suffisamment pour continuer de progresser bien que l’on ait plus pied.
Elvire joue avec ses boucles qui s’emmêlent. Elle a inspiré cette toile, peinte à Noirmoutier deux mois après la baignade grecque. Et la toile a filé deux semaines plus tard à Ocala (Floride, USA) faire le bonheur d’une collectionneuse.
« Reach the beach ». Tribute to the Veedub kombi
Dans quelques semaines, cette pépite du road trip cessera d’être fabriqué à Sao Paulo. En bon hippie chic qui se respecte, j’ai senti qu’il fallait que je célèbre ce passage par un clin d’oeil artistique à cette silhouette unique. J’en suis fan. Un de mes boards Pinterest en témoigne …
Danse sous les nuages
Nager sous les vagues d’Hawaï, c’est beau comme danser sous les nuages.
Il y a exactement un an, mon projet à partir du travail de l’australien Mark Tipple me conduisait à Hawaï vers une autre photographe hyper talentueuse. J’ai suivi de très près Sarah Lee depuis ce moment là. Chacun de ses clichés continue de me fasciner. Je m’étais donc promis d’en choisir un comme sujet.
J’ai commencé par une petite aquarelle pour me faire la main. Comme si le chantier me semblait trop impressionnant pour passer directement à un grand format. Le hasard a fait qu’elle a atterri à Hawaï comme cadeau de remerciement à ma 300ème fan sur Facebook. Alexandra Gomez, une jeune et joyeuse lycéenne d’Honolulu qui emmène consciencieusement son surf à l’école pour pas rater trop de vagues en fin d’après-midi … Y’ en a quand même qui démarrent pas trop mal dans la vie !
Bref. Avec l’accord de Sarah Lee, et après une hésitation infinie entre plusieurs de ses clichés fabuleux, j’ai finalement attaqué un projet plus sérieux, ce qui a donné cette toile de l’été. Un immense plaisir à produire 🙂
Trois cormorans à Hoedic
Hoedic comme … Edig (caneton en breton). La petite soeur de l’île de Houat est l’escale préférée de la partie amarinée de la famille. Cela faisait déjà 4 ans que je n’y avais pas posé l’étrave de mon canot à voile.
J’ai peint cette toile cet été, quelques jours avant de profiter d’un vent de Sud Ouest un peu sévère mais porteur, qui nous a amené en un seul bord de Noirmoutier jusqu’au merveilleux Port La Croix. Cette fois ci, les cormorans étaient fidèles au poste pour saluer l’arrivée autour du phare du Gros Gueguez, mais surtout une joyeuse bande de marsouins et plusieurs fous de bassan. Leur regard et leur attaque parfaite en piqué me fascinent. Je crois bien que ces fous sont les prochaines bêtes à plumes qui finiront un jour sur une de mes toiles.
Mon bonheur ici : travailler les reflets et les remous de leur sillage.
Under the blue
A l’ombre
Rouge
« I love your feet »
A woman’s way
Le flou devant, la lumière derrière. Le torse droit, conquérant et séducteur. Encadré de bras fins et fermes, solides d’une vie menée sans reculer. La main gauche saisit une jupe de pont des arts, longue et très légère, pour progresser mieux sur les sables sous marins. Avancer contre le courant. Déclencher une poignée de larmes salées. La main droite accompagne, sereine et dorée. Toute la féminité de cette silhouette fière se concentre là: dans l’élégance de cette attache et sa manière nonchalante de retenir à peine quatre anneaux lumineux. Comme quatre années heureuses.