Mon stock de toiles faisait escale à Paris entre l’expo d’été à Noirmoutier et l’expo d’automne à Paris. L’occasion de se faire un petit salon d’art contemporain dans le Marais. La Halle des Blancs Manteaux: ancien marché parisien de 1820 fait un cocon idéal pour abriter une sélection de 70 artistes.
Ce week-end là avait failli mal démarrer: la voiture empruntée à un ami et 20 toiles à l’intérieur, disparue attrapée par la fourrière le temps d’aller fermer la porte de l’appartement… à 1h30 de l’ouverture des portes de l’expo!!! Voiture récupérée, avec les toiles dedans, et nous voilà bons derniers sur la ligne de départ pour installer le stand. Avec tout de même assez de temps avant l’ouverture pour un face à face intime entre ma cousine chérie venu prêter main forte et sa grand mère adorée dont elle découvrait le portrait.S’en suivent 3 journées bien animés, remplies de rencontres et de retrouvailles. Une foule de visiteurs très variée. Un vrai plaisir de croiser au milieu des amateurs Parisiens des italiens, américains, londoniens, saoudiens, … Et comme toujours dans ces salons, quelques
rencontres uniques. Comme le passage de cette collectionneuse libanaise: coup de foudre pour un de mes tableaux… qui était malheureusement déjà vendu. Du coup pour se remettre de cette déception, elle offre la tournée de champagne à tous les visiteurs de mon stand :). Il y a des moments comme cela.

Premiers jours de septembre. Mon voilier semble deviner l’hivernage. Dernière journée de navigation. Elle a intérêt à être bonne, c’est assez dur comme ça. Soit distrayante, sportive, franche brise. Soit détendante, belle, mer calme. Là c’était du splendide. Cadeau de fin de vacances. Légère brume de grand beau dans la matinée qui s’étire. De bons amis sur la plage.
C’est ce matin là que je fais les images qui inspireront 
« Depuis que je suis petit, j’ai une espèce de maladie: toutes les choses qui m’émerveillent s’en vont sans que ma mémoire les garde suffisamment » (JH Lartigue). Ses merveilles à lui sont souvent des moments. Je crois que j’ai cette même maladie. C’est peut-être pour ça que j’adore 

La chance sourit aux esprits préparés: En 1962, il a 100.000 clichés au compteur, mais se croît peintre. Lors d’une escale à NYC, une rencontre est organisée par un ami avec John Szarkowski, nouveau jeune conservateur du département photographie au MoMa, . Coup de foudre. En 1963, à 69 ans, il expose pour la première fois en tant que photographe… au MoMa!!! En novembre de la même année, Life magazine lui consacre un article de 10 pages dans le numéro… qui raconte l’assassinat de JFK à Dallas quelques jours plus tôt. Il avait rencontré le jeune sénateur Kennedy 10 ans plus tôt chez des amis à Antibes. Ce numéro fait le tour de la planète et installe sa notoriété mondiale.
A l’abri de la falaise et de la foule. Pourtant, vingt mètres à la nage suffisent pour atteindre cet îlot. Spot de baignade parfait, le petit caillou s’appelle Agios Nikolaos (Saint Nicolas). Normal: il y’a dessus de une petite chapelle plein Sud qui regarde Nea Kameni au centre de la Caldera. Prendre le soleil sur son parvis est déjà un cadeau. Au-dessus de ton épaule gauche déjà bien bronzée, 100 mètres de falaises rouges avec le village d’Oia qui te regarde de tout en haut. Sous tes pieds, 400 mètres de fond et une eau cristalline
Cette île-là se mérite. La Gomera: un petit caillou au Sud des Canaries. Un Cône qui arrête les nuages sur sa pointe et entretient une
Une communication si compliquée que s’y est développée une langue unique: 
Ces matins d’été: quand la mer est d’huile, le soleil chaud et la mer haute… Le vent a disparu. Les plannings aussi. Aucune espèce d’organisation ne résiste à ce temps là. La contrainte minimum du déjeuner de famille cède tacitement. Les enfants s’éparpillent, chacun à son plaisir improvisé. S’offrir un festin de baignades par exemple.
Passer d’une crique à l’autre, d’une plage à l’autre. Plonger de l’estacade, puis des rochers de l’Anse Rouge, puis de la jetée Lasserre au Nord des Souzeaux… remonter dans le bois de la Chaize côté Ouest, et finalement bifurquer à droite pour retrouver l’étendue de la Clère s’afficher en panorama large au bout d’un canyon de chênes verts et de pins. La serviette commence à être franchement humide. Hâte de retrouver le sable chaud dans quelques mètres. Et ce repère familier qui va apparaître légèrement sur la droite: le rocher du Cob.
C’est ici! Paradise beach. C’est son nom. Il y en a sur toutes les belles îles, je sais. Mais ici c’est différent: on est sur Amorgos. Au bout d’un chemin, dans l’axe du coucher de soleil. La transparence est au rendez-vous. Le soleil aussi. Les falaises ocre dense. L’eau vert sinople. En fin d’après-midi, on peut sauter au-dessus du soleil et frôler le paradis.
Les pieds passent du granit frais aux poutres de chêne tièdes. Marcher sans trop regarder entre les planches, tout en bas, les vagues. Surtout, garder l’orteil cambré: un accident d’entre-planches a vite fait de ruiner au moins une précieuse semaine de vacances. Respirer le vent qui commence sa bascule vers le Nord-Ouest. A mi-parcours, ça sent déjà vraiment le large. Comme si on était en train de tirer des bords au milieu de la baie. Compter les éperlans dans les seaux des pêcheurs. Avancer tranquillement jusqu’au bout. Une fois arrivé, faire une pause: prendre le temps de profiter de la vue tout autour. Le bois est sublime vu d’ici.
C’est un endroit béni des Dieux. A deux pas du Monastère de la Panaghia Chozoviotissa. L’un des deux plus anciens de Grèce. Mais c’est aussi au pied de Agia Anna (Sainte Anne). La plus belle chapelle d’Amorgos immortalisée par le film 