Besoin de vague

« Wave 04 » – A renault 2013 – Acrylic on canvas 73x54cm

 

C’est comme ça… j’en ai besoin. C’est probablement le sujet que j’ai le plus dessiné pendant mon adolescence. Mes cahiers et les marges de mes livres en étaient remplis. Des petites ourlées, des énormes effrayantes, des transparentes, des glossy, avec des lèvres fines et régulières ou bien déchirantes, des épaules anguleuses ou douces … Pour l’épreuve du bac, j’avais décidé que je trouverais un lien entre le sujet et une vague. « Représentez une confrontation entre l’infiniment grand et l’infiniment petit » :  cet épreuve s’est transformée en régal. Le « petit » était un surfeur.

Je suis fasciné par la vague. J’y vois une forme de beauté parfaite. Et par la surf culture. On y voit aussi des beautés parfaites. Je peux rester en observation longtemps, autant devant une série de micro vagues de rivage que de splendides tubes. C’est peut-être de là que me vient cette envie permanente de travailler le reflet et la transparence. Et aussi  les épaules.

C’est de là je le sais bien que me vient cette attirance tenace pour l’Australie.

 

On se retrouve à la Clère ?

La Clère, c’est le nom de ma plage. La plage, c’est là où toute les belles histoires commencent pour moi. Dans cette image, je retrouve la chaleur de l’été en début d’après-midi, juste après le café. On est sur la terrasse.

"On se retrouve a la clère ?" - A Renault 2013 - Acrylic on canvas 73x54cm

J’entends le vent thermique souffler en tête des chênes verts, prometteurs de belles glissages en windsurfs pendant quelques heures.    En attendant de propulser les voiles, il s’amuse dans la tignasse de ma fille. J’entends aussi les vagues qui commencent à rouler un peu plus bruyamment sur la plage à cinquante mètres de là.  On est sur la terrasse. Des tomettes anciennes qui renvoient une lumière ocre dans les ombres du T-shirt. C’est ici que l’on viendra prendre un thé après quelques heures en mer. Quand le soleil descend à l’Ouest. On y est si bien qu’on y égare volontiers son temps au soleil à bavarder. La lumière y est forte. Elle rend les silhouettes belles et l’envie de photographier forte. C’est souvent là où l’on se dit au revoir à la fin des vacances. Au revoir à cet amour d’île avec un petit pincement au coeur.

« L’attente »

Je ne sais pas ce qu’elle attend… Le premier jour de la suite ? Le retour du soleil ? Le sommeil ?

"L'attente" - A Renault 2013 - Acrylic on canvas - 73x54cm

Je ne sais pas à quoi elle pense pendant l’attente … Pourquoi une ville qui brille, c’est comme l’océan en contrejour ? A quoi ça ressemble, tout ça, d’en haut ? Est-ce que les vagues seront meilleures demain ?

Zen comme un Zener


"Zen comme un Zener" - Antoine Renault 2013 - 100x100cm

Il y a 6 ans exactement. Une semaine de Pâques glaciale à NYC. La neige est avec nous sur Central Park. Promenade dans Chelsea sous un ciel bien bas. Arrêt dans la galerie Henoch. Et là …. Lumière, reflets, transparence, fluidité, et une immense impression de sérénité. Choc visuel devant les toiles d’Eric Zener !!! Une découverte qui m’a énormément inspiré. Un peintre que je suis de près depuis et qui a la gentillesse de me confier parfois quelques conseils. Ce WE de Pâques dernier, j’ai osé essayer une copie pour la première fois. Un sacré défi, et un immense plaisir à la fois : j’adore ce que cette image dégage. Bonne nouvelle pour vous si vous passez à NYC en ce moment. Eric est à nouveau exposé en solo à la galerie Henoch depuis jeudi dernier.

A woman’s way

"A woman's way" - A Renault 2013 - 60x60cm

Le flou devant, la lumière derrière. Le torse droit, conquérant et séducteur. Encadré de bras fins et fermes, solides d’une vie menée sans reculer. La main gauche saisit une jupe de pont des arts, longue et très légère,  pour progresser mieux sur les sables sous marins. Avancer contre le courant. Déclencher une poignée de larmes salées. La main droite accompagne, sereine et dorée. Toute la féminité de cette silhouette fière se concentre là: dans l’élégance de cette attache et sa manière nonchalante de retenir à peine quatre anneaux lumineux. Comme quatre années heureuses.