Sterna par mer d’huile

Acrylique sur toile – 2011  100×50  Collection privée

Trois noeuds de vitesse, c’est tranquille et idéal pour pêcher à la traîne. Moins vite, cela commence à ressembler à de l’immobilisme et on peu ranger la ligne. Il reste pourtant toujours un peu de déplacement. Un murmure de vent dans la toile, un léger courant de surface. Le plaisir change alors de nature. On oublie l’attente de la touche. L’attention se porte sur la conversation clapotique entre la coque et l’eau. La qualité du bruit dans cet immobile tranquille en dit d’ailleurs long sur l’élégance des formes. Une carène est d’abord dessinée pour avancer bien. Celle-là l’a prouvé en gagnant toutes ses participations aux régates du Bois de la Chaize dans sa catégorie. Mais elle doit aussi savoir se comporter par temps plat et offrir son meilleur reflet sur mer d’huile. Ici, le capitaine est aussi le constructeur. Dans un moment comme celui là, il est deux fois heureux.

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