Angelito

"Angelito" A Renault 2012 150x50cm

Santorini, au bord du cratère volcanique? Safaga, derrière la barrière de corail ? La surface toute proche, le fond très loin. L’eau : incroyablement claire extrêmement agréable. Il reste un peu d’air chaud de là haut dans les poumons. Juste ce qu’il faut pour ne pas descendre plus bas et garder le dos au soleil. Une légère poussée des jambes pour avancer. Puis on vole, les bras comme des ailes, totalement décontracté. Loin du fond, sans repère. La  caresse fluide sur le visage est la seule preuve de mouvement. Totalement décontractant.

Ricochet

Acrylique sur toile 100×50       Antoine Renault

Ca commence souvent en se promenant sur la plage la tête en bas, vers les coquillages. On avance penché, lentement, très concentré. Trouver la plus jaune des littorines, le plus harmonieux verre poli, le premier grain de café. On décide de démarrer une collection, comme à chaque début d’été. L’un d’entre nous tombe sur un caillou tentant. C’est parti pour une compèt’. On ne nait pas tous égaux devant le ricochet. Il faut un double talent. De sélectionneur d’abord : préférer plat pour assurer le rebond, rond pour garder une forme homogène en rotation, pas trop fin et pas trop léger pour assurer une bonne stabilité de vol et une belle longueur de tir. Talent de lanceur ensuite : le bon angle au raz de l’eau, en dessous de l’épaule, la distance du premier rebond (pas moins de 5 mètres), … Mais tout cela ne peut rien contre un clapot contrariant. Choisir son moment reste donc la clé du succès. Par exemple, on voit bien ici que pour notre lanceur de gauche, le tir a du être aussi rapide et spontané que l’habillage du matin et que le retroussage de jeans. Mais sans doute réussi car on sent bien qu’à droite, on ne veut pas rater son coup …

Bain de soleil

Plus personne sur la plage. La journée a été longue et chaude. Il a fallu se jeter à l’eau plusieurs fois pour tenir. Ca fait beaucoup de baignades déjà ? Oui mais là c’est pas pareil: les derniers rayons de la fin Août s’allongent sur une mer détendue. Quand on nage vers l’Ouest à cette heure là, c’est comme si le soleil n’attendait que ça. On a l’impression que l’on pourrait traverser l’Atlantique sans se fatiguer. Sans regarder. Les yeux fermés et souriants. Juste laisser passer un filet de lumière aveuglante, en plein contre jour. Histoire de voir la collection de reflets dorée du soir…

Tombé du ciel

Tombé du ciel - Acrylique - 2012

 

Ayuuuuudaaaaa !!! Sauter sans parachute en sachant qu’on survivra. Se laisser doucement descendre dans le bleu. Se laisser envelopper de silence. En apesanteur dans le fluide. Entouré d’outremer. Se rapprocher du fond turquoise. Ecarquiller des yeux de mérou dans des lunettes qui voient la vie en bleue. Eparpiller ses rêves au milieu des volutes blanches qui font le spectacle, tout en bas. Songer qu’on est tellement bien, là. Que l’on va donc rester un moment a regarder ça. Puis lever la tête et admirer les vaguelettes de mercure qui illuminent le plafond tout en haut. Décider d’inventer un jour une technique qui permette de respirer sous l’eau, tout seul, longtemps …. Et remonter à la surface parce qu’on a pas encore trouvé.