4 Rue Eugène Spuller, 75003 Paris Métro : Temple / République
ENTRÉE LIBRE
Très heureux d’avior été retenu pour la deuxièle année consécutive par le comité artistique de ce très beau salon d’art contemporain. Merci à son président Sébastien Cavalier, président du « Pass Culture », et à ses membres : – Yannick Boesso, directeur d’Urban Art Fair – Philippe Bouchet, historien de l’art et commissaire d’exposition – Sandrina Martins, directrice du Carreau du Temple – Florian Neveu, commissaire des salons Solid’Art – Christine Phal, présidente de Drawing Now Art Fair.
Enfin, c’est une triple opportunité pour les collectionneurs.
La qualité de l’offre: Contrairement à de nombreux salons d’art contemporain, les artistes présents sont choisis par un comité artistique.
Un grand coup de main aux enfants défavorisés: Les recettes de Solid’art (>100.000 € en 2023) sent entièrement destinées à un programme du Secours Populaire qui permet aux enfants défavorisés de partir au moins un jour au bord de la mer.
Acquérir une toile à un prix imbattable. Les prix fonctionnent de la manure suivante: Si je vends une toile d’une valeur de 4000 €, je vous demanderai de me régler 2000 € et vous inviterai à faire un don de 2000 € à Solid’art. Si vous faites ce don, 75% sera déductible de vos impôts, soit -1500 €, ce qui vous permet d’acquérir cette toile pour un coût final de 2500 €
Cette série de tirages d’art est issue de 5 toiles réalisées à partir de mon été « jaune » à Amorgos ».
Chacune est proposée en deux formats, en édition limitée de 10, signée et numérotée, imprimée sur du papier d’art de qualité archivale avec des encres intenses en pigments.
Loin du vacarme incessant du monde, on plonge dans la tranquillité du monde sous-marin. Le cœur bat plus lentement. Le corps et l’esprit sont calmes. La lumière peut jouer avec les formes, cascader à travers la surface et se fragmenter en une mosaïque de teintes qui dansent sur la peau.
C’est aussi une introspection tranquille, où l’océan rappelle les profondeurs de notre conscience, où les reflets abstraits montrent la nature fluide de l’être. Un doux encouragement à flotter au-delà de la surface de l’existence.
Je vous souhaite de belles et sereines fêtes de fin d’année entourés de ceux qui vous sont chers.
C’est par ce titre que commence cette série de grand formats commandés par ma galerie de Montréal. Ce sont des parlodes de la chanson « Dreamer » de Claire Denamur. Les titres des 2 autres grandes toiles aussi.
Sur celle-ci, je retrouve le travail de tout ce que j’aime, et notamment le dessin si créatif de la lumière une fois qu’elle a été transformée par l’eau. Des ombres très précises sur la peau, aux volutes très abstraites de la surface. Produire une première impression très réaliste puis laisser la place à l’imaginaire. La tapisserie d’ombres vertes sur sein gauche est ma partie préférée dans cette toile.
Elle s’appelle Joie Kapahi Kaiu. Son prénom est vraiment beau à entendre quand on est français.
Elle habite Hawaï. Sa mère l’a initiée au longboard pendant le début du confinement, comme ça, pour s’occuper. Deux ans plus tard, cette jeune adolescente a déjà un style inimitable. Elle bouge avec l’élégance d’une danseuse.
Naviguer en régate sur ces bateaux est d’abord un plaisir pour les yeux. La silhouette des coques est d’une élégance folle. Les courbes parfaites et lisses doublent le plaisir par effet mirroir. Leurs élancements ont l’audace d’un temps où les plus belles lignes étaient aussi les plus performantes. Ces bijoux de charpente marine vaquent d’un plan d’eau à l’autre, bichonés comme des chevaux de course.
Montrer sa poupe
L’annonce du départ sort les derniers rêveurs de leur méditation esthétique. Tous les regards sont sur LA ligne. L’adrénaline monte. On compare les vitesses, évalue les positions, calcule le meilleur angle… Et c’est parti pour une longue parenthèse haute en concentration pendant laquelle la seule chose qui compte est d’être devant à la bouée. Pour réussir à montrer sa poupe aux autres concurrents, l’équipage recherche en permanence le bon réglage et la répartition optimale des poids.
Un centenaire derrière l’autre
Ces deux coques mythiques se fréquentent depuis longtemps. Enchantement IV était l’adversaire d’Aile VI aux sélections olympiques de 1928 où il n’avait du sa défaite qu’à un démâtage en deuxième manche. Il n’aurait pas fait mieux qu’Aile VI néanmoins. Conduit par l’incroyable navigatrice Virginie Hériot, la « queen of yachting » comme l’appeleaient les anglais, il remporte cette année-là une des 6 médailles d’or françaises.
Equipage à la gîte
L’image illustre bien l’atmosphère de la régate. Elle est inspirée par le travail de l’excellente photographe Valérie Lanata. J’aime bien sûr les reflets dans la coque. Mais aussi les regards de l’équipage tournés vers Aile VI, les postures à la gîte et ce qui se passe au premier plan: Là où les docksides s’emmêlent et s’entremêlent avec leur reflet dans la coque. J’ai choisi de travailler le moins possible cette zone pour que l’on puisse y profiter des imperfections qui font l’intérêt d’une peinture : des fenêtres sur la sous-couche orangée, des formes peu dessinées. Et j’ai construit le tableau pour qu’elle soit le point d’intérêt.
Passage entre ciel et voile
Pour mieux attirer le regard vers cette zone de la toile et calmer visuellement l’arrière plan, j’ai effectué un « passage » entre le ciel et les voiles, et un autre entre les chênes verts du bois de la Chaise et les cheveux des équipiers. Cette technique consiste à ne pas laisser de séparation entre deux formes. Quand leur couleur d’origine est différente comme ici, il faut d’abord trouver le meilleur consensus coloriel entre les deux zones. Puis fondre ces deux formes en une même couleur. La séparation n’existe plus. Cela n’empêche pas le cerveau de l’interpréter mais invite le regard ailleurs, la où les formes sont plus distinctes. J’aime beaucoup cette technique. Pour les peintres réalistes, elle est un bon moyen de redonner le pouvoir à la peinture sur l’image et d’ajouter une abstraction légère.
Commande du CVBC
A l’origine de ce projet, une commande du Cercle de Voile du Bois de la Chaise pour son affiche des régates 2023. Merci à l’équipe de ce club pour sa confiance. C’est chaque fois un grand plaisir de contribuer aux affiches des régates de notre île de Noirmoutier. Comme pour les 25ème et 30ème éditions des Régates du Bois de la Chaise.
Qu’est ce qu’un NFT ? Certains d’entre nous n’ont jamais entendu ce mot. D’autres l’ont entendu et ne sont pas sûrs de comprendre. Une minorité d’entre nous comprennent ce que c’est mais pas à quoi ça peut servir. Une toute petite minorité s’y intéresse. Tout est normal. Il s’agit d’une révolution dans le monde de l’art.
C’est un acte de propriété (ici d’une image digitale) enregistré et traçable sur une blockchain. Tu es propriétaire de cet acte, même si l’image est copiable à l’infini et les droits de l’image ne t’appartiennent pas. Un peu comme quand tu achètes un print en édition limitée.
L’intérêt des NFTs pour l’art et ses communautés
Ils rendent l’art plus accessible et les transactions enfin transparentes. Ils permettent aux artistes de suivre la vie d’une œuvre. Et si l’œuvre prend de la valeur, de toucher des royalties sur la base d’un % qu’ils ont eux-mêmes choisi au départ.
Une communauté foisonnante d’artistes et amateurs est en train de se former. A ses tout débuts, c’était un marché assez spéculatif composé d’œuvres d’une qualité très discutable. Aujourd’hui, la maturité venant doucement, on voit apparaître des premières curations de qualité, autant dans l’univers off line (galeries , musées) que on-line (Objkt.one). Plusieurs artistes figuratifs reconnus comme Tania Rivilis y ont ouvert le bal et m’ont décidé à les rejoindre.
Faut-il s’y lancer ?
Etant à la fois passionné d’innovation et artiste, je n’avais pas le choix. Pour aller voir et comprendre de l’intérieur. Quand on est artiste figuratif, le saut dans le vide est assez déroutant car tout y est nouveau. J’ai pris 6 mois pour écouter des spécialistes et des artistes que je respecte avant de me décider. J’ai choisi une blockchain accessible et économe en énergie (tezos) et la plus grande plateforme d’art NFT qui s’y trouve (Objkt), refuge de nombreux artistes de talent. Il me restait à choisir un projet.
Pour proposer quoi ?
Comme je viens de l’art « physique » et non digital, je me suis demandé comment offrir des NFT qui puissent répondre à 3 critères :
L’œuvre n’existe pas dans le monde physique
Elle est un reflet fidèle de mon art
Elle n’est pas « augmentée » de manière artificielle pour devenir unique
Avant que l’œuvre soit abandonnée
Une des décisions les plus déterminantes dans le processus créatif est le moment où on décide qu’il faut s’arrêter. « une œuvre d’art n’est jamais finie, elle ne peut être qu’abandonnée »(Leonardo Di Vinci). Car oui, il y a toujours cette envie de continuer, d’aller plus loin, d’améliorer. Pour explorer ce que cela pourrait offrir de plus intéressant ou par désir de (se) prouver qu’on est capable techniquement d’aller plus loin.
Pas surprenant qu’à chaque peinture se reproduise donc sans cesse le même phénomène : Il y a toujours au moins 5 étapes où je m’arrête car je ne suis pas sûr que l’œuvre gagne à être continuée. Puis-je la rendre plus intéressante ? Risque-t-elle de perdre de la force ? Dans ces moments-là, je laisse la toile reposer dans un coin du studio jusqu’à ce que je me décide un jour, soit à la signer, soit à la remettre sur le chevalet.
J’ai donc eu l’idée de transformer ces 5 étapes de création en NFTs. Car aucune d’elles n’est plus disponible dans le monde physique. A mon grand regret puisque chacune d’elles me plaisait suffisamment pour que j’envisage de la signer.
« Take five »
Au-delà du lien avec les 5 étapes, le nom vient de deux inspirations. « Take five » est une expression qui signifie « arrête-toi un moment, fais une pause de 5 minutes ». Comme avant de décider à continuer ou pas. « Take five » est aussi le titre d’un morceau de jazz iconique, qui a la particularité d’être écrit sur un rythme très rare à 5 temps et de contenir un solo qui fascine le batteur amateur que je suis.
Ce morceau à la rythmique incroyablement innovante est devenu un standard du jazz. Peut-être le destin des NFT demain dans le monde de l’art ?
Comment viennent les idées ? Le sujet intrigue beaucoup les amateurs d’arts et bloque certains artistes. Picasso disait que c’est en fait l’inspiration qui se charge de te trouver, sous réserve que tu sois occupé à travailler. Tellement vrai !
Et comme la chance, elle sourit aux esprits préparés. OK, mais comment être prêt ? Sans doute en cultivant une curiosité de tous les instants, en accumulant des idées pas bien claires auxquelles il faut parfois laisser le temps de murir, des rencontres qui te font sortir de ta zone de confort.
Comment est arrivée « L’Orangerie »?
J’avais l’idée de cette image en stock depuis longtemps, matérialisée par une petite étude peinte. J’aime les coiffures chignons, et je trouve qu’il y a quelque chose de très féminin et élégant dans ce geste. Une semaine avant de démarrer cette toile, la visite de l’expo Sam Szafran au musée de l’Orangerie a été une révélation. Son obsession tardive pour les philodendrons m’a fasciné. Enfin, une semaine de travail au côté de Mike Carson l’automne dernier m’avait enseigné une forme de liberté dans la composition, et des techniques qui la rendent intéressante. Tout ce bouquet d’éléments a conduit à ce projet. Il a démarré à un moment où je venais de travailler à un rythme soutenu.
C’est une toile dont je suis fier parce qu’elle marque une étape dans ma progression. Je ne dis pas ça souvent. J’ai réussi à m’empêcher d’aller trop loin à plusieurs reprises. Peindre des philodendrons, pas vraiment en motif, mais sans logique de perspective. Ne pas retoucher le premier jet sauf pour la peau. Laisser la piscine sans eau bleue, pas même le dessin des reflets. Recouvrir d’un début de lavis rouge le bas du tableau.
Hâte d’écouter les réactions des visiteurs lors de ma prochaine exposition parisienne en avril.
Pourquoi certaines images reviennent sans cesse dans un parcours de création ?
La plupart du temps, il s’agit d’une image nouvelle. Mais parfois, c’est une de celles qu’on aime tellement qu’il faut revenir dessus, la retravailler, l’aborder avec un oeil nouveau. Et observer si les années écoulées entre deux versions montrent une évolution dans l’interprétation et la technique.
Les volutes d’eau ont changé de forme, de couleur. La sous-couche orangée est venue apporter des vibrations nouvelles. J’aime les trois versions et je suis curieux de voir à quoi ressemblera la quatrième dans trois ans…
Il suffit de se mettre à l’eau quelques minutes : le corps se relaxe, le cœur ralentit et le stress se dissipe. Les scientifiques appellent ça « l’interrupteur principal de vie » ou « réflexe d’immersion .. Une ultime défense contre l’asphyxie Qui se met automatiquement en place dès que notre corps est immergé. Un phénomène qui touche le cerveau, les poumons et le cœur permettant ainsi de supporter la pression de l’eau et le manque d’oxygène. Une pression équivalente sur Terre nous tuerait, mais pas dans l’océan.
Au moment où votre visage rentre en contact avec l’eau, la métamorphose commence. Le sang dans vos mains et vos pieds va remonter, votre battement cardiaque se réduire de 25% par rapport à la normale et votre esprit entrer dans un état de méditation. Si vous choisissez de plonger, cette transformation sera plus profonde encore.
Voler sous la surface
Rester à la surface et faire la planche, c’est déjà top. Nager juste sous la surface face au soleil, c’est merveilleux. Tu as déjà essayé ? Je jouais à ça tous les jours avec les enfants quand nous habitions à Sitges juste au bord de l’eau. C’est une sensation incroyable. En plus de tous les effets mentionnés plus haut, elle ajoute le spectacle fabuleux des lumières. L’impression de voler dans les nuages. Magique.
J’avais ces souvenirs en tête en peignant cette toile. La position complètement relâchée des bras, la chevelure qui semble se répandre comme un nuage d’encre, et la lumière qui apparaît en surface.
Nous sommes des enfants de l’océan.
On s’y sent si bien sans doute parce que c’est là d’où on vient. Chacun de nous débute sa vie en flottant dans un fluide amniotique qui possède 99% de similarités chimiques avec l’eau de mer. C’est pour cela qu’un enfant placé sous l’eau fera naturellement la brasse et pourra retenir sa respiration pendant environ 40 secondes, plus longtemps que beaucoup d’adultes. Nous perdons cette habilité en apprenant à marcher.
Les anciennes cultures connaissaient tout de ces réflexes et les employaient pour pêcher des perles, du corail ou des poissons. Aujourd’hui le record d’apnée dépasse les 12 minutes. A ce rythme, le record pourrait bientôt passer à 15 minutes.
Plus on crée, plus on emmagasine des idées de création. J’avais cette image de référence en tête depuis des années.
J’aime le contraste entre les profondeurs sombres et le plafond lumineux. La structure complexe de ce plafond, agité par un jour de brise à Amorgos. J’aime le cadrage, avec la silhouette qui surgit d’un angle. Et j’aime beaucoup la posture aussi. L’épaule gauche qui s’ouvre, la main droite qui descend pour équilibrer avec une attitude désinvolte. Et la lumière bien sûr qui fait claquer le jaune au milieu du bleu.
Je m’y étais essayé une première fois avec un petit format sur toile. Plutôt satisfaisant. Rapidement envolé chez un collectionneur en Californie. J’y suis revenu via ma dernière série small works « Underwater vibes ». Un deuxième essai pour simplifier au maximum cette image complexe.
Et j’ai fini par sortir une grande toile et attaquer cette image sur l’espace qu’elle méritait. C’est naturellement un processus très différent. Et donc intéressant. J’ai longuement hésité à m’arrêter à l’étape ci-dessous que j’aimais beaucoup. Pas réussi…