Faire des bulles sous l’eau. Souffler un peu d’air. Permettre au corps de mieux rester au fond. Et aux yeux d’admirer ces balles de mercure se bousculer vers la surface. C’est comme souffler du verre sans être limité par la matière première. Finalement si. La matière première ici c’est l’air. Et il faut remonter en chercher avant de plonger à nouveau.
La vague arrive, le rouleau se forme, offrir le dos à l’onde, fermer les yeux en attendant l’impact. La grande claque d’écume. Et les rouvrir pour admirer le spectaculaire geyser.
« Ces tableaux me rappellent la Californie. Ils me rendent heureuse et me donnent le sourire ». Eclairer un visage comme celui de Jamie Chung est un beau job.
Jamie Chung a de nombreux films à son actif, elle est l’atout charme de la série « Gotham » et l’influente blogueuse qui se cache derrière WhatTheChung.
… un vernissage qui ne finit pas à 22 heures ». J’ai trouvé cette expression dans un joli papier sur l’aventure du premier roman. Richard Labesque est en plein vernissage depuis le mois de Juillet et pour info, vous faites partie des invités!
« La source oubliée » Richard Labesque
J’ai lu son premier roman “La source oubliée” à l’ombre d’un eucalyptus grec. Quand je l’ai refermé, j’étais fier qu’il ait retenu “Rouge” pour sa couverture. C’est un bel honneur que d’être choisi par un autre artiste pour accompagner son oeuvre.
J’ai la chance d’avoir des amateurs qui suivent mon travail et m’envoient des commentaires sympathiques depuis 45 pays. La Russie est une des communautés les plus actives. Cette interview en témoigne. Si ça ne fait pas longtemps que l’on se connaît, vous apprendrez peut-être quelque chose de nouveau en la lisant la version anglaise. Pour ceux qui ont fait option Russe, cliquez sur l’image.
L’ombre portée très franche du chapeau sur le visage et sur l’épaule. Celle plus diffuse qui vient des arbres plus lointains. Et les ombres toutes proches: l’ombre propre de son sein gauche. Son ombre portée sur le sein droit.
Ajoutez un perroquet bleu sorti de nulle part et laissez le photographe Lars Botten construire une image superbement graphique. Avec la silhouette non moins graphique de la jeune mannequin portugaise qui monte: Isilda Moreira.
Cette apesanteur que l’on resent lorsque l’on flotte allongé à la surface… Légèreté. Comme installé dans un nuage liquide. Détente. Aucun muscle en tension. Aucun point sous pression.
L’élément liquide compense la force de gravité. Et cet équilibre physique semble se transformer naturellement en sérénité. La tête se vide. Au mieux elle caresse des pensées positives. Des pensées sans gravité.
Archimède a théorisé l’explication physique: “Tout corps plongé dans un liquide reçoit de celui-ci une poussée verticale égale au poids du volume du liquide déplacé”. Mon père a toujours eu une fascination pour ce phénomène. Et c’est sans doute par reconnaissance pour ses grandes joies de navigation qu’il a fait apprendre par coeur la formule à tous ses enfants. Ce qui a procuré à cette progéniture moyennement équipée pour la Physique une joie furtive au moment où le sujet était enfin abordé à l’école.
Certaines postures sont magnétiques. Elles signent la personnalité d’un individu encore plus fortement que sa silhouette. J’ai toujours trouvé cela saisissant.
Voilà Jesi Le Rae: une muse radieuse et énergique aux jambes interminables. Cambrure de matador capturée par l’objectif solaire de la géniale photographe australienne Carly Brown. Je suis le travail de Carly depuis un moment sur instagram. J’aime beaucoup son univers créatif, découvert grâce au très inspirant “Last daze”: un gisement d’histoires photographiques qui pimente votre quotidien de manière addictive . Cette image m’a attrapé l’oeil. Je devais la peindre. Carli a eu la gentillesse de me prêter son inspiration. Jesi a accompagné la peinture en cours avec un enthousiasme communicatif. J’ai adoré peindre cette toile.
Les cheveux sauvages de Jesi m’ont aussi inspiré ce dessin. Il fait partie de la série « sketching in the air » que j’exposerai bientôt à Paris.
Oui c’est un titre un peu bizarre pour cette image. J’aime bien le nom des lieux. Agio Nikolaos (Saint Nicolas), c’est le petit rocher au pied d’Oia où est construit une chapelle.
Un coin parfait pour plonger, à 15 minutes de nage de la falaise. A côté de la chapelle, un petit abri dans lequel un pêcheur garde ses filets au sec. Lézarder au soleil après la baignade, le dos nu appuyé sur la chaux tiède de ce vieux mur, est un luxe. Profiter de la beauté pure de ce site incroyable. Penser à la soirée que l’on va passer là-haut, tout en haut de la falaise. Se réjouir à l’avance de cette vue stupéfiante qui donne un supplement de gout à toutes les saveurs du diner.
Figer des reflets c’est attraper des formes fugitives. Qui se ressemblent toujours. Et qui n’en finissent pas de se transformer en d’autres formes. Dans une composition éternellement unique, à chaque instant.
J’avais en tête de peindre cette image depuis longtemps. Je me posais deux questions: arriverai-je à trouver le moyen de rendre la luminosité de ce moment? Et quel titre pourrai-je bien lui trouver? La lumière a fini par arriver. Le nom est un morceau de poème de Louise-Victorinne Ackerman. Une poétesse française dont j’ignorais le nom et l’oeuvre. Mais j’aime bien comment ces mots vont avec cette peinture.