« Felicità »

C’est la dernière toile de 2012. J’ai adoré la peindre …  et prendre le soleil à chaque coup de pinceau. Elle aurait bien mérité sa place à l’accrochage de l’expo « Bliss » car on n’est pas loin de nager dans le bonheur ici aussi. Personnellement, j’y trouve au moins 5 ingrédients indispensables.

"Felicità" - Antoine Renault 2012 - Acrylic on canvas - 80x40cm

Un titre en forme de voeux. Le 6 décembre, j’ai senti effectivement que la fin du monde était proche. Deux planètes se sont à nouveau raté de peu et semblent reparties dans leur rotations lointaines. 2012 s’est donc achevée « de manera terminante »: claire, sans discussion.  2013 sera surprenante. Et les jours rallongent désormais. Felicità ! 🙂

« Quincy Davis », inspirée par Morgan Maasen

Acrylic on canvas - Antoine Renault - 2012

Une énigme. Blonde comme les dunes, elle surfe comme une princesse et mène une vie active sur le circuit pro mondial depuis déjà quelques années. Elle a 16 ans et vient de New York : à Montauk, au nord de Long Island. Tout est normal. Quincy Davis  porte un sourire insouciant sur un style franchement incisif . Des courbes exceptionnelles dessinées à grands coups d’écume dans les swells les plus glossy de la planète. Une chance pour les vagues, pour nos yeux, et pour les objectifs.

Morgan Maasen vient de l’ Ouest avec le sien d’objectif. Un californien champion du cadrage et du contraste. Souvent au bon endroit dans les vagues. Quand Morgan croise Quincy, cela donne une série de clichés superbes qui m’ont inspiré cette dernière toile.

Angelito

"Angelito" A Renault 2012 150x50cm

Santorini, au bord du cratère volcanique? Safaga, derrière la barrière de corail ? La surface toute proche, le fond très loin. L’eau : incroyablement claire extrêmement agréable. Il reste un peu d’air chaud de là haut dans les poumons. Juste ce qu’il faut pour ne pas descendre plus bas et garder le dos au soleil. Une légère poussée des jambes pour avancer. Puis on vole, les bras comme des ailes, totalement décontracté. Loin du fond, sans repère. La  caresse fluide sur le visage est la seule preuve de mouvement. Totalement décontractant.

Ricochet

Acrylique sur toile 100×50       Antoine Renault

Ca commence souvent en se promenant sur la plage la tête en bas, vers les coquillages. On avance penché, lentement, très concentré. Trouver la plus jaune des littorines, le plus harmonieux verre poli, le premier grain de café. On décide de démarrer une collection, comme à chaque début d’été. L’un d’entre nous tombe sur un caillou tentant. C’est parti pour une compèt’. On ne nait pas tous égaux devant le ricochet. Il faut un double talent. De sélectionneur d’abord : préférer plat pour assurer le rebond, rond pour garder une forme homogène en rotation, pas trop fin et pas trop léger pour assurer une bonne stabilité de vol et une belle longueur de tir. Talent de lanceur ensuite : le bon angle au raz de l’eau, en dessous de l’épaule, la distance du premier rebond (pas moins de 5 mètres), … Mais tout cela ne peut rien contre un clapot contrariant. Choisir son moment reste donc la clé du succès. Par exemple, on voit bien ici que pour notre lanceur de gauche, le tir a du être aussi rapide et spontané que l’habillage du matin et que le retroussage de jeans. Mais sans doute réussi car on sent bien qu’à droite, on ne veut pas rater son coup …