Le vernissage, c’était hier. Et c’était VRAIMENT bon. Météo France avait fait les choses en grand : gros lessivage pendant toute la journée, vent à décorner les boeufs à l’heure du goûter puis soleil pour toute la soirée. Il ne restait plus qu’à sortir les bouteilles et attendre les invités. Et là, pour l’artiste, c’est le deuxième moment cadeau (le premier c’est quand on peint les toiles) : défilé de visages amis, retrouvailles en pagaille, rencontres inattendues, famille qui fourmille, commentaires sous les toiles, …
Pour en rajouter sur la lumière du soir, visite surprise en prime d’une délégation argentine nourrie avec ses deux stars internationales de la planète polo. Aucun risque de se sentir à Bagatelle pour autant. Ici, on trinquait à l’été, aux vacances, aux nouveaux projets de peintures et au plaisir d’être ensemble c’est tout. A quelques exceptions près (une pensée pour Bruxelles, et Buenos Aires), presque tous les amis collectionneurs étaient aussi avec nous.
La présence bienveillante de mes deux grands parents peintres flottait dans l’air. Ma grand-mère paternelle centenaire, celle qui m’a fait tomber dans la marmite de la peinture, s’est rappelée à l’assemblée via le beau cadeau souvenir d’un cousin (une de mes toutes premières toiles offerte à Mère-grand il y a plus de 15 ans et oubliée depuis). Mon grand-père maternel, excellent aquarelliste, via le souvenir d’un des rituels de famille. Au dessert des grandes réunions, il interrogeait d’un sourire gourmand les dizaines de petits enfants pour savoir si oui ou non on avait vraiment affaire à un « grand jour ». Puis, sous la pression bruyante des enfants dont la vie aurait été définitivement gâchée dans le cas contraire, il jugeait que finalement, … oui ! Et il sortait alors une grande boîte de nounours en guimauve. Format boulangerie.
Hier soir, il y avait plein de nounours 🙂