« The Underwater Project » de Mark Tipple

Mark est un remarquable photographe de documentaires australien. Il met son talent au service de nombreux projets ayant un objectif de developpement social. Il est un des fondateurs de « The Underwater Project ». Et c’est en recherchant des images de vagues sur Pinterest que je suis tombé sur son travail. Un choc visuel ! Une vision totalement inédite de la photographie de surf. Nous sommes entrés en contact via Facebook. J’avais très envie d’utiliser une de ces images décoiffantes pour un projet de tableau, il m’a donné son OK pour le sujet ci-dessous avant de suivre de près l’avancement du tableau.

antoine renault – acrylic – 2012

Si cette image vous intéresse, vous n’allez pas être déçus par ce qui suit sur le site. Profitez-en pour parcourir aussi ses photos de portraits et de déserts. J’aime beaucoup son cadrage et ses couleurs. Pur talent from down under !

Petits reflets au Petit Four

Reflets d’un nouveau genre. On est pas très loin de la plage mais ce n’est pas de l’eau. Il y a de la transparence, mais ce n’est pas la mer. Par contre c’est bien la même lumière…

C’est le meilleur abri pour les marins ayant navigué dans les 50èmes rugissants. Il s’appelle « Le Petit Four ». C’est le sweet home d’un ami qui vient d’avoir 50 ans, et les vitres d’en haut les ont sans doute fêté avant lui …

Bain de soleil

Plus personne sur la plage. La journée a été longue et chaude. Il a fallu se jeter à l’eau plusieurs fois pour tenir. Ca fait beaucoup de baignades déjà ? Oui mais là c’est pas pareil: les derniers rayons de la fin Août s’allongent sur une mer détendue. Quand on nage vers l’Ouest à cette heure là, c’est comme si le soleil n’attendait que ça. On a l’impression que l’on pourrait traverser l’Atlantique sans se fatiguer. Sans regarder. Les yeux fermés et souriants. Juste laisser passer un filet de lumière aveuglante, en plein contre jour. Histoire de voir la collection de reflets dorée du soir…

Crevette jaune

Acrylique sur toile – 2012

Encore dix comme ça et il y aura de quoi recouvrir un fond de ramequin à l’apéro. Les jours de grande marée, ça se mérite. D’abord enfiler un Cotten pour se protéger du vent frais. Attraper le filet. Celui qui n’a pas trop de trous. Le plonger entre deux massifs d’algues et pousser droit devant. Calculer la vitesse. Pas trop vite pour ne pas mettre la pagaille là dessous. Pas trop lent non plus parce qu’il faut quand même arriver par surprise. Espérer que parmi toutes ces bestioles qui chatouillent les pieds, il y en aura bien quelques unes qui auront l’amabilité de se laisser piéger. Remonter au bon moment. C’est à dire quand on sent qu’on peut encore porter la cargaison de goëmon. Poser sur un banc de sable. Contempler son affaire comme un billet de loterie. Pas grand chose au tirage en général, mais au déblayage avec un peu de chance… Eviter les crabes verts. Attraper la plus grosse. Ne pas la lâcher surtout, jusqu’à ce que ses chances d’évasion soient considérées comme nulles. Penser à nouveau à l’apéro pour se donner du courage.

Sterna par mer d’huile

Acrylique sur toile – 2011  100×50  Collection privée

Trois noeuds de vitesse, c’est tranquille et idéal pour pêcher à la traîne. Moins vite, cela commence à ressembler à de l’immobilisme et on peu ranger la ligne. Il reste pourtant toujours un peu de déplacement. Un murmure de vent dans la toile, un léger courant de surface. Le plaisir change alors de nature. On oublie l’attente de la touche. L’attention se porte sur la conversation clapotique entre la coque et l’eau. La qualité du bruit dans cet immobile tranquille en dit d’ailleurs long sur l’élégance des formes. Une carène est d’abord dessinée pour avancer bien. Celle-là l’a prouvé en gagnant toutes ses participations aux régates du Bois de la Chaize dans sa catégorie. Mais elle doit aussi savoir se comporter par temps plat et offrir son meilleur reflet sur mer d’huile. Ici, le capitaine est aussi le constructeur. Dans un moment comme celui là, il est deux fois heureux.

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