Il y a quelques semaines, je ne connaissais encore aucun des deux. J’avais juste une très belle image dans mon tiroir à inspirations. Je me décidai à la peindre dans mon atelier de Noirmoutier.
Contrairement à ce que je fais habituellement dans ce cas, cette fois je réalise la peinture avant de contacter le photographe et je choisis d’imaginer la petite histoire derrière l’image avant de baptiser la toile. Après plusieurs journées passés à la peindre, je conclue qu’il s’agit plutôt une lumière de coucher que d’un lever. J’imagine une plage d’Indonésie ou d’Australie.
Cette lumière me fascine. Elle me rappelle ces fins d’après midi où les conditions sont tellement bonnes pour le windsurf que l’on ne peut plus décider d’arrêter. L’obscurité finit par trancher. Mais on est quand même tenter d’y retourner pour une bonne dernière belle sensation. J’appelle donc cette toile « Une petite dernière vite fait ? ». Et juste avant de poster cette peinture sur ma page Facebook, je recherche l’auteur de l’image. Je tombe sur Kane Brown, un jeune photographe australien talentueux de Queensland. Message envoyé à 23:00 en lui demandant l’autorisation de publier, et s’il aurait la gentillesse de me raconter un peu d’histoire de cette image.
Réponse dans ma boîte avant le p’tit déj. Kane est OK pour publier. Cette photo fait partie d’une série qui a connu un beau succès. Sandra est à l’origine de ce cliché incroyable. Sandra, c’est le cyclone qui a levé de sévères brises au large de la mer de Corail il y a un an. Kane et ses potes savaient qu’en cas de très gros swell, un spot au Nord de la Sunshine coast pouvait donner des vagues juste parfaites. Des heures de routes en matinée… sans savoir si la récompense serait là. Comme le swell est énorme, les conditions sont impraticables sur la plupart des plages aux alentours. Finalement, arrivée sur LA plage en milieu d’après-midi. Totalement déserte. Lumière parfaite. Vagues divines.
Kane a profité du swell de Sandra littéralement jusqu’à la nuit. Et ce dos sur l’image, c’est un de ses amis qui ne résiste pas à la tentation d’y retourner. Prendre une dernière vague avant que cela devienne vraiment trop sombre. La peinture était donc bien nommée… mais cette histoire me donne envie de le rebaptiser. Ce sera plutôt « Swell Sandra » (Swell girl = Chic fille). Merci Kane !! 🙂